Situé à la croisée des rues de Pontoise, du Valhermeil, des Roches et du sentier des Jardins, le projet s’inscrit dans un tissu urbain d’habitat individuel diffus à la végétation luxuriante. À l’entrée de la Ville d’Auvers-sur-Oise, à quelques enjambées des bords de la rivière, ce secteur est fortement caractérisé par son paysage de coteaux et une identité rustique encore perceptible malgré le développement urbain récent. Il est également un lieu de mémoire collective, connu pour avoir été le village des impressionnistes, notamment de Cézanne, Pissaro et Van Gogh. 

Le projet affirme sa volonté de se poser avec douceur au cœur de ce paysage luxuriant : Inscription dans la pente, traitement paysager du cœur d’îlot, dialogue avec les côteaux, ont pour vocation de préserver les qualités intrinsèques du site. Le ru qui traverse la parcelle a été mis en valeur et libéré partiellement de son corset de béton. Une attention fine a été portée à la végétation existante, à sa conservation et à son insertion dans le projet proposé. 

Murs, murets et construction à l’alignement sont, au Valhermeil, fortement constitutifs de l’identité patrimoniale du secteur. Les espaces naturels qui émergent entre le bâti fabriquent une densité juste. Le projet entend poursuivre ce dispositif par la mise en place d’une ceinture bâtie de petite hauteur à (R+1 ou R+Combles). Cet effet structurant d’alignement trouve son équilibre dans le jeu des pleins et des vides. Fortement lisible en façade, la typologie de maison individuelle en bande, propose une densité juste qui s’intègre harmonieusement à l’existant. Des logements intermédiaires sont disposés en cœur d’îlot (R+1+ Combles) afin de densifier en douceur le site, sans conflits ni nuisances visuelles pour le voisinage. 

Le projet est délibérément bas avec un épannelage des hauteurs allant de Rez-de-Chaussée à R+1+Combles. Il met en œuvre autant que possible des toitures à pentes. Seuls les bâtiments de logements intermédiaires sont conçus avec des toitures terrasses végétalisées. L’usage de la toiture terrasse est contrebalancé par les édicules en zinc qui présentent, eux, des pentes. Dans ce projet que nous souhaitons contextuel mais résolument contemporain, les toitures ont été travaillées en coupe de manière à éviter toutes formes de pastiche. Des édicules en zinc surmontent les toitures terrasses des bâtiments intermédiaires, tandis que les pentes des maisons sont systématiquement asymétriques de manière à affirmer leur identité d’aujourd’hui.

Tous les logements, individuels ou intermédiaires, possèdent des espaces extérieurs privatifs, sont tous traversants et bénéficient chacun de 2 vues complémentaires, sur rue et sur jardin.

© Nxnw